Le mirage de la 3D n'a pas fini de faire parler de lui. En effet, TOSHIBA annonce une télévision 3D, dite autostéréoscopique, qui permettrait de profiter de la 3D sans les indispensables et coûteuses lunettes spécifiques. C'est au Createc de Tokyo que la firme tente de marquer les esprits en dévoilant la première TV 3D sans lunettes. Seul bémol, l'impression de 3D n'est pas aussi saisissante qu'avec les téléviseurs 3D, associés aux lunettes actives. L'image perd en profondeur et surtout perd en netteté avec l'apparition d'un flou, loin d'être artistique. Même si ce modèle est le premier du genre, les limites visuelles sont déjà au rendez-vous. En outre, on peut s'interroger sur les motifs qui poussent les industriels à se livrer une nouvelle guerre des formats. Hier sur le terrain de la haute définition (HDDVD/BLU-RAY), aujourd'hui sur le domaine de la 3D, cette nouvelle innovation à de quoi perturber le consommateur et semer davantage le doute dans son esprit. Décidemment, les industriels rivalisent d'imagination pour être sur le devant de la scène mais pour quel résultat ? Alors que le BLU-RAY peine à trouver son public, la 3D fait sa promotion à grands coups de renforts publicitaires pour tenter de faire décoller le marché. Les consommateurs acceptent de payer pour une télévision mais rechignent à investir dans un format HD qui peine à prouver sa supriorité face à la SD. Après tout, le gain qualitatif entre un DVD et un BLU-RAY, sur un écran de moyenne taille (102 cm), n'est pas si flagrant pour l'oeil non averti. Bien entendu, sur un écran de 119 cm et plus, le résultat saute aux yeux. Il devient alors nécessaire de remplacer sa DVDthèque(SD) par une Bluraythèque (HD) pour profiter pleinement de la qualité intrinsèque de son matériel. Cet investissement consentit, contraint forcément le consommateur à adopter une stratégie de choix pour respecter son budget et continuer à assouvir sa soif de culture. Avec la 3D, le consommateur se retrouve une nouvelle fois pris au piège avec l'obligation de remplacer ses récents Blu-Ray par des Blu-Ray 3D dont la qualité, là encore, reste à prouver. Cette insistance à vouloir imposer la 3D, alors même que la HD n'est pas encore entrée dans la majorité des foyers, sonne comme un air de défaite pour les industriels. Le rejet de la 3D semble donc inévitable si cette course à l'innovation ne tient pas compte de la réalité financière actuelle, accentuée par la crise. Un rejet motivé par une politique du porte-monnaie à trous qui contraint le consommateur à remplacer , tous les 5 ans, ses précédents achats (DVD / Blu-Ray / Blu-Ray 3D) pour ensuite remettre la main au porte-monnaie afin de profiter d'une 3D, elle même en constante évolution. Même si les microcosmes technophiles succombent toujours à la nouveauté, cet exemple reste sporadique. En réalité, la 3D ne semble toujours pas avoir trouvé de point de convergence sur le plan technologique. Les industriels presistent dans la voie de l'isolement et adoptent une attitude qui semble déjà enterrer les possibles fédérations autour de la technologie. Le consommateur se retrouve noyé dans un marasme technologique et continu d'attendre une éventuelle stratégie d'ensemble pour investir !
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