Magnifique, est le mot qui vient nécessairement à l'esprit à la découverte des premières images de ce chef d'oeuvre visuel. Le procédé utilisé : la Motion Picture (je n'entrerai pas dans les détails techniques), transcende littéralement l'oeuvre de Hergé. La première image du film, le marché où l'aventure prend naissance, lorsque Tintin découvre la fameuse maquette de la Licorne, donne le ton de ce que sera la qualité visuelle du film. Le spectacle est tout bonnement incroyable, la précision d'ensemble est telle que le spectateur cherche pendant quelques minutes (ce fut mon cas) à discerner le vrai du faux. Où se trouve la frontière entre la motion picture des personnages et les décors ? sont-ils vrais ? Cette interrogation demeure et s'accentue davantage lorsque les deux complices, Tintin et le capitaine Hadock, se retrouvent au beau milieu du désert sous un ciel bleu azur immaculé, après que leur avion se soit craché. Le niveau de détail des personnages surprend alors une nouvelle fois le spectateur tant les détails sont saisissants : "est-ce leurs vrais bras, les poils sont-ils vrais, et le bateau dans le port, c'est un vrai, la rouille semble plus vraie que nature ?". La qualité technique déployée pour parvenir à un tel résultat, dépasse de loin tout ce qui a été présenté jusqu'à aujourd'hui dans ce domaine. Préparez-vous, si vous disposez d'un écran HDTV 1080P, doté d'une palette approchant les 30 milliards de couleurs, à régaler vos iris comme jamais. A la manière d'une friandise que l'on déguste, la restitution graphique imaginée par le réalisateur est un véritable plaisir pour les yeux, les décors, les personnages, stimulent notre mémoire émotionnelle pour réveiller nos souvenirs d'enfance enfouis et dilués par le temps. Bien entendu, l'histoire s'inspire de la BD mais le réalisateur, Steven Spielberg, va plus loin pour exposer notre mémoire aux pièges de l'esprit campé sur ses certitudes. Au risque de verser dans le déjà vu, Spielberg parvient à déjouer les embûches d'une histoire connue à l'avance et innove en proposant une aventure pour toute la famille, pleine d'intrigue et de surprise. Cet indéniable génie du cinéma nous fait une nouvelle fois la preuve de son talent en présentant, une fois n'est pas coutume, des plans de caméras inédits et efficaces qui rythment cette nouvelle aventure surprenante de réalisme.
Tout est bien qui fini bien, mais la soif d'aventure insatiable des deux personnages que sont Tintin et le capitaine Hadock les conduira vers un second chapitre très attendu !
Côté bande originale, John WILLIAMS, qui accompagne le réalisateur depuis la naissance de ET, est, si je puis dire, à la baguette pour mettre en musique ce tour de force visuel incontournable. Le rythme donné aux scènes d'actions n'est pas sans rappeler certaines similitudes avec Indiana Jones, ce qui n'est pas pour déplaire. La piste Dts ravira les oreilles des plus intransigeants en la matière, pour peu qu'ils soient équipés d'un amplificateur compatible. Le spectre sonore remplit parfaitement son rôle et retranscrit clairement les multiples détails sonores du film. Les canaux arrières habilement utilisés aux instants clés, contribuent à amplifier les scènes d'actions. Enfin, la BO composée par John WILLIAMS tient une place prépondérante dans l'histoire et rythme la narration.
IMAGE 5/5
SON 4/5
Vous l'aurez compris, sur le plan de l'image, la notation atteint son maximum. Je vous recommande de visionner ce chef d'oeuvre visuel en Haute définition, bien entendu. Visionner cette oeuvre en basse définition serait un sacrilège !